Statuette : ange de gauche du groupe du Couronnement de la Vierge

Numéro principal : OA 3921

Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

Titre : Statuette : ange de gauche du groupe du Couronnement de la Vierge

statuette ; sculpture

Le groupe central rassemble les deux statuettes du Christ et de la Vierge, assis sur un simple banc recouvert de coussins et dont les pieds reposent sur de minces socles à pans coupés.
Deux anges entourent le groupe central dont celui-ci : son aile de gauche est en partie cassée ; il manquent l'aile droite, la main et l'avant-bras gauche, et le côté droit à partir de l'épaule, sans doute rapporté dès l'origine, si l'on en juge par le trou de tenon à l'épaule et les griffes de collage).
Les quatre statuettes constituant le groupe du Couronnement de la Vierge n'ont été réunies qu'après 1895, lorsque le musée de Chambéry a déposé au Louvre les deux anges qui avaient été rapprochés de la Vierge et du Christ, pour d'évidentes raisons de style et de polychromie, lors de l'exposition rétrospective du Trocadéro, en 1878 (les mains et avant-bras de la Vierge ont été restaurées par Geoffroy- Dechaume.).
La disposition des statuettes montre que ces pièces devaient être placées, à l'origine, dans un cadre architectural qui cachait le dos du groupe principal et devait se prolonger par des arcs soutenus par des colonnettes, abritant, un peu en contrebas, les Anges, lesquels pourvaient être vus de toutes parts.
Deux autres ivoires ont quelque chance de provenir du groupe : ce sont les deux petites figures d'Anges en ronde-bosse, à mi-corps, émergeant des nuées, conservées au musée Mayer van den Bergh d'Anvers (nos 2088-2089). Parmi le semé de "trifeuilles à deux poissons adossés", on pourrait reconnaître les armes de Nesle, ce qui fait penser à Jeanne de Ponthieu, dame de Nesle en 1260, cousine de Louis IX.
Toutefois, les éléments héraldiques de ces deux statuettes relevant de la plus récente et épaisse couche de polychromie, il est impossible de savoir s'ils reprennent des motifs analogues d'origine, et toute attribution du groupe basée sur l'héraldique reste aujourd'hui purement hypothétique.

Hauteur : 24,4 cm (avec aile) ; Hauteur : 23,5 cm (sans les ailes) ; Largeur : 7 cm ; Epaisseur : 4,5 cm

Matériau : ivoire d'éléphant = défense d'éléphant
Technique : polychrome (techniques bambou/ bois/ corne/ ivoire/ écaille->peint = peinture) (polychromie moderne)

Epoque / période : Louis IX dit saint Louis (1226-1270) (Occident->moyen âge->gothique->dynastie des Capétiens)

Date de création/fabrication : vers 1250 - 1260

Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)

Chambéry (Rhône-Alpes = Rhône Alpes->Savoie) (?) ; Saint-Jean-de-Maurienne = Saint Jean de Maurienne (Rhône-Alpes = Rhône Alpes->Savoie) (?)

Les anges, alors réputés provenir de la Sainte-Chapelle de Chambéry, ont été versés par la Société d'histoire naturelle au musée de Chambéry avant 1889, sous la mention "fonds de la Ville" (inv. du musée de Chambéry avant 1889, n°s 1,209 et 1,208 ; cette affirmation n'a pu être vérifiée, les archives de la ville ayant brûlé en 1863) ; mais en 1896, un inventaire du musée les fait provenir de Saint-Jean-de-Maurienne (comm. écrite de Jean Aubert, 1977). Ils ont fait l'objet d'un dépôt échange avec le Louvre en 1895

dépôt

date d'arrivée au Musée : 1895

Etat

Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

dépôt

Louis IX dit saint Louis (1226-1270)

Paris - Chambéry - Saint-Jean-de-Maurienne = Saint Jean de Maurienne

sculpture - statuette