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Vase Médicis
1804
Lieu de création : Paris
LP 3274
Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Actuellement visible au Louvre
Salle 552
Aile Richelieu, Niveau 1
Numéro d’inventaire
Numéro principal : LP 3274
Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique
description
Dénomination / Titre
Titre : Vase Médicis
Type d'objet
vase
Description / Décor
Grand vase de forme Médicis en tôle peinte de bleu agate. Le décor formé d'appliques en bronze ciselé et doré comporte à la gorge une bordure de palmettes et une large frise de pampres de vigne ; au culot des feuilles d'acanthe, des palmettes et des fleurons. Anses à tête de Bacchus, accostée de deux serpents enroulés, en relief de bronze ciselé et doré. Base circulaire à bordure de pommes de pin, également en bronze.
Depuis 1791, Blaise-Louis Deharme était à la tête d'ateliers réalisant des objets en tôle vernie. Il en sortit d'abord des oeuvres de petite dimension puis, encouragée par le gouvernement, la Manufacture de vernis sur métaux, sise rue Martel à Paris, réalisa deux vases monumentaux dont le vase Médicis conservé au Louvre. Ce grand vase montre l'intérêt, au début du XIXe siècle, pour les matériaux nouveaux et pour l'Antiquité.
Le goût pour la performance technique donne naissance à des vases monumentaux dans différents matériaux. Cette mode se manifeste d'abord à la manufacture de Sèvres à la fin de l'Ancien Régime et se prolonge tout au long du XIXe siècle. Ce même goût du monumental présida à la création de ce vase et de son piédestal. Suite aux demandes réitérées par Blaise-Louis Deharme au ministère de l'Intérieur pour signer des contrats avec sa manufacture et la tirer de ses difficultés économiques, la commande de deux vases monumentaux est lancée en 1804. La Manufacture de vernis sur métaux fabriquait des objets en tôle, vernis, dorés et peints, destinés à l'architecture et à l'ameublement. Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), ministre de l'Intérieur de 1800 à 1804, demanda qu'on lui présentât des modèles de vases pour orner les salles du gouvernement. Il choisit un vase égyptien (Louvre) et le vase Médicis. Le vase servit par la suite au salon des Princes du palais des Tuileries.
La forme de ce vase en cratère antique est très répandue à l'époque néo-classique. Elle est issue des vases antiques. Le socle lui-même est d'inspiration antiquisante par ses ornements. Il était à l'origine agrémenté de deux tableaux en grisaille représentant les batailles de Marengo et de Rivoli ainsi que de bas-reliefs allégoriques peints sur les boucliers. Ceux-ci sont encore en place et forment des trophées d'armes avec deux sabres. Ces armes reproduisent celles des soldats romains. À l'origine ce vase et son piédestal étaient donc conçus comme une glorification de Napoléon Bonaparte.
Les symboles napoléoniens n'étant plus en faveur sous la Restauration, le vase fut considérablement modifié mais n'en garda pas moins son aspect antiquisant. Les deux tableaux furent remplacés par deux bas-reliefs en grisaille représentant l'un une bacchanale, l'autre une chasse au sanglier. L'ornementation de bronze fut également modifiée et on peut voir aujourd'hui des lyres et des trompettes à la place des foudres ainsi que des rosaces à la place des N de Napoléon. Les anses du vase qui étaient ornées de feuilles de laurier furent remplacées par des têtes de Bacchus entourées de feuilles de vigne et de grappes de raisin. Ces motifs accrurent ainsi le caractère bachique du vase.
Depuis 1791, Blaise-Louis Deharme était à la tête d'ateliers réalisant des objets en tôle vernie. Il en sortit d'abord des oeuvres de petite dimension puis, encouragée par le gouvernement, la Manufacture de vernis sur métaux, sise rue Martel à Paris, réalisa deux vases monumentaux dont le vase Médicis conservé au Louvre. Ce grand vase montre l'intérêt, au début du XIXe siècle, pour les matériaux nouveaux et pour l'Antiquité.
Le goût pour la performance technique donne naissance à des vases monumentaux dans différents matériaux. Cette mode se manifeste d'abord à la manufacture de Sèvres à la fin de l'Ancien Régime et se prolonge tout au long du XIXe siècle. Ce même goût du monumental présida à la création de ce vase et de son piédestal. Suite aux demandes réitérées par Blaise-Louis Deharme au ministère de l'Intérieur pour signer des contrats avec sa manufacture et la tirer de ses difficultés économiques, la commande de deux vases monumentaux est lancée en 1804. La Manufacture de vernis sur métaux fabriquait des objets en tôle, vernis, dorés et peints, destinés à l'architecture et à l'ameublement. Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), ministre de l'Intérieur de 1800 à 1804, demanda qu'on lui présentât des modèles de vases pour orner les salles du gouvernement. Il choisit un vase égyptien (Louvre) et le vase Médicis. Le vase servit par la suite au salon des Princes du palais des Tuileries.
La forme de ce vase en cratère antique est très répandue à l'époque néo-classique. Elle est issue des vases antiques. Le socle lui-même est d'inspiration antiquisante par ses ornements. Il était à l'origine agrémenté de deux tableaux en grisaille représentant les batailles de Marengo et de Rivoli ainsi que de bas-reliefs allégoriques peints sur les boucliers. Ceux-ci sont encore en place et forment des trophées d'armes avec deux sabres. Ces armes reproduisent celles des soldats romains. À l'origine ce vase et son piédestal étaient donc conçus comme une glorification de Napoléon Bonaparte.
Les symboles napoléoniens n'étant plus en faveur sous la Restauration, le vase fut considérablement modifié mais n'en garda pas moins son aspect antiquisant. Les deux tableaux furent remplacés par deux bas-reliefs en grisaille représentant l'un une bacchanale, l'autre une chasse au sanglier. L'ornementation de bronze fut également modifiée et on peut voir aujourd'hui des lyres et des trompettes à la place des foudres ainsi que des rosaces à la place des N de Napoléon. Les anses du vase qui étaient ornées de feuilles de laurier furent remplacées par des têtes de Bacchus entourées de feuilles de vigne et de grappes de raisin. Ces motifs accrurent ainsi le caractère bachique du vase.
Inscriptions
Inscription :
Fleur de lys TH (numéro gravé)
TU couronné 1095 (numéro gravé)
Fleur de lys TH (numéro gravé)
TU couronné 1095 (numéro gravé)
Caractéristiques matérielles
Dimensions
Hauteur : 160 cm
Matière et technique
Matériau : tôle
Matériau : bronze
Matériau : bronze
Lieux et dates
Date de création / fabrication
Epoque / période : Le Consulat (1799-1804) (Occident->époque contemporaine)
Date de création/fabrication : 1804
Date de création/fabrication : 1804
Lieu de création / fabrication / exécution
Paris (France->Ile-de-France = Ile de France)
Données historiques
Historique de l'œuvre
Avant d'être livré, le vase est présenté à la quatrième exposition des produits de l'Industrie française en septembre 1806 à Paris, à l'hôtel des Ponts-et-Chaussées. L'installation aux Tuileries a lieu le 27 novembre suivant, dans le premier salon des Grands Appartements, dit salon des Grands Officiers ou salon Bleu ; il est déplacé en 1808, avec le vase égyptien (LP 3277), dans la galerie de Diane. Il ne semble pas mentionné dans l'inventaire de 1816. Il apparaît dans l'inventaire des Tuileries de 1833 (AJ [19] 169, n° 1095) comme venant de la fabrique de la rue Martel et présenté dans la galerie de Diane avec son socle. Il est transféré des Tuileries au musée du Louvre en 1845.
Date d’acquisition
date d'arrivée au Musée : 1845
Propriétaire
Etat
Affectataire
Musée du Louvre, Département des Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes
Localisation de l'œuvre
Emplacement actuel
Richelieu, [OArt] Salle 552 - Jacob-Desmalter, Hors vitrine
Index
Bibliographie
- Alcouffe, Daniel ; Dion, Anne ; Mabille, Gérard, Les bronzes d'ameublement du Louvre, Dijon, Faton, 2004, n°133
- Laveissière, Sylvain (dir.), Laveissière, Sylvain, Napoléon et le Louvre, Paris, Fayard / Louvre éditions, 2004, p. 167, ill. 171
- Samoyault, Jean-Pierre, « Chef d'oeuvre en tôle vernie de l'époque consulaire et impériale (1801-1806) », La Revue du Louvre et des musées de France, 5/6, 1977,
Dernière mise à jour le 14.02.2022
Le contenu de cette notice ne reflète pas nécessairement le dernier état des connaissances
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