La Paix

Numéro principal : MR 3554

Département des Sculptures du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

France
Chaudet, Antoine Denis (Paris, 1763 - Paris, 1810), Sculpteur
Chéret, Louis Jean Baptiste (1760 - 1832), Fondeur
Delafontaine, Pierre Maximilien (1777 - 1860), Orfèvre, (rameau d'olivier)

Titre : La Paix

statue

Inscription :
Numéros : TU 954 ; TU 1474 (Numéro du Palais des Tuileries)
Signature :
Sur la terrasse, à gauche: "CHAUDET, SCULPSIT. / CHERET, EX ARGENTO FUDIT. / VIVANT DENON DIREXIT. / ANNO MDCCCVI."

Hauteur : 1,67 m ; Largeur : 1,08 m ; Profondeur : 0,84 m

argent, bronze doré=dorure

1806

Pour commémorer la Paix d’Amiens signée le 27 mars 1802 entre l’Angleterre et la France, le Sénat Conservateur proclamant le consulat à vie le 14 Thermidor an X (2 août 1802) projette l’exécution d’une « statue de La Paix, tenant d’une main le laurier de la Victoire et de l’autre le décret du Sénat » (article 2). Le concours ouvert aux artistes de la République par arrêté du 26 germinal an X (16 avril 1802) ne produisant aucune esquisse satisfaisante aux yeux du jury, la statue est commandée, en novembre par Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), ministre de l'Intérieur au sculpteur Antoine-Denis Chaudet. Prévue d’abord en marbre, Napoléon souhaite, après avoir vu le modèle de Chaudet en février 1806, qu’elle soit réalisée en argent (décret impérial d’exécution signé aux Tuileries, le 10 mars 1806). Elle est fondue avec l'argent des anges ainsi sacrifiés du Monument au cœur de Louis XIII de Jacques Sarazin, et de ceux du Monument au cœur de Louis XIV, de Guillaume Ier Coustou provenant de l'église Saint-Louis des Jésuites (actuelle église Saint-Paul-Saint-Louis) à Paris, suite au marché de fonte et ciselure signé le 21 mars 1806 entre le sculpteur, le fondeur Jean-Baptiste Chéret et Dominique-Vivant Denon (1747-1825), directeur du musée Napoléon. Livrée le 21 octobre 1806 par l’orfèvre Cheret, elle est décrite ainsi « Une statue en argent représentant la Paix ayant pour attributs une couronne de blé de diverses espèces en argent doré, un caducée et une corne d’abondance en cuivre doré (…) ». Elle est placée en 1807 dans le salon des Princes des grands appartements au palais des Tuileries. Le caducée tenu dans la main gauche de la personnification féminine de La Paix est remplacé en 1832 par un rameau d’olivier en bronze doré par le bronzier Pierre-Maximilien Delafontaine, quand elle est placée dans la nouvelle galerie construite par Fontaine, qui prend le nouveau nom de salon de la Paix.
Au Second Empire la statue est transportée dans la galerie de Fontaine dans l’aile nord des Tuileries. En 1870, lors de la Commune de Paris, elle est mise en sureté au Louvre par le conservateur Barbet de Jouy [A.N. S2, Tuileries, rapport de Barbet de Jouy, 1871] dans les anciens appartements d’Anne d’Autriche ; Entrée au Louvre le 1er mars 1871 ; puis exposée au département des sculptures en 1872 (cat. 314bis) ; déposée en 1911 au musée des Arts décoratifs à Paris (par autorisation du 9 septembre 1909) ; déposée aux Archives nationales de 1946 à 1951 (par arrêté du 5 août 1946 et du 14 février 1951) ; exposée au département des Objets d'art du Louvre, du 20 février 1951 à 1968.
La Paix figurée par une femme assise en majesté sur un trône et vêtue à l’antique, tenant de la main droite un rameau d’olivier et portant à gauche une corne d’abondance, la tête couronnée d’épis de blés et de maïs est exposée depuis 1993 dans les salles de sculptures de l’aile Richelieu.
.

entrée au Louvre

date d'arrivée au Musée : 01/03/1871

Etat

Musée du Louvre, Département des Sculptures du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

entrée au Louvre

bronze - argent

doré=dorure

la paix = paix - femme - robe - repose-pieds = repose pied = repose pieds = repose-pied - trône - coussin - orfèvrerie - papier - branche - rameau - épi - fruit - olivier - blé - maïs - laurier - figure - ornementation - assis - allégorie - à l'antique - attribut - couronne - corne d'abondance

statue