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La pêche miraculeuse
1700 / 1706 (1e quart du XVIIIe siècle)
INV 5487 ; MR 1867 ; B 670
Département des Peintures
Actuellement visible au Louvre
Salle 915
Aile Sully, Niveau 2
Inventory number
Numéro principal : INV 5487
Autre numéro d'inventaire : MR 1867
Autre numéro d'inventaire : B 670
Autre numéro d'inventaire : MR 1867
Autre numéro d'inventaire : B 670
Collection
Description
Object name/Title
Titre : La pêche miraculeuse
Description/Features
Source de représentation : Évangiles de saint Jean (21, 1 -8): Jésus sur le rivage. Le pêcheur Pierre et ses compagnons ont pris tant de poissons que leurs filets se rompent. Pêche était symbolique, Christ les invite à abandonner leurs filets pour devenir pêcheurs d'hommes.
Inscriptions
Signature :
S.D.b.g.: "J. Jouvenet 1706"
S.D.b.g.: "J. Jouvenet 1706"
Physical characteristics
Dimensions
Hauteur : 3,92 m ; Largeur : 6,64 m
Materials and techniques
huile sur toile
Places and dates
Date
1e quart du XVIIIe siècle (vers 1700 - 1706)
History
Object history
Historique :
Église Saint-Martin-des-Champs, Paris, 1706 ; saisi à la Révolution ; remis au Muséum, 1792 ; envoyé au musée spécial de l’École française au château de Versailles, 1797 ; déposé à la cathédrale Notre-Dame de Versailles (cf. Denon, [1802-1815] éd. 1999) selon la décision du 16 septembre 1814.
Commentaire :
Fait partie d’une série de quatre tableaux peints pour la nef de l’église Saint-Martin-des-Champs à Paris (voir INV. 5489 ; les deux autres tableaux ont été envoyés en 1811 au musée des Beaux-Arts de Lyon). Les quatre compositions de Jouvenet ont été exposées au Salon de 1704, dans la cour du Louvre en raison de leur format gigantesque (cf. Brême et Lanoë, 2013). En 1705, elles ont été présentées à Louis XIV au Grand Trianon et le roi a décidé de les faire tisser à la manufacture des Gobelins (tenture du Nouveau Testament). Le tissage n’a commencé qu’en 1710-1711 et s’est achevé en 1717 (cf. Bertrand (P. F.), 2015). Le carton de La Pêche miraculeuse a été peint par Jouvenet en 1712, il est conservé au musée de Picardie à Amiens (cf. Loire, 2000a, p. 76). Il semble que Jean Jouvenet n’ait apporté la touche finale à ses compositions qu’en 1706, au moment de leur installation dans la nef de l’église, ce qui expliquerait la date de « 1706 » inscrite auprès de la signature de l’artiste. Le sujet est tiré des Évangiles de Luc et de Jean : « Simon Pierre leur dit : je vais pêcher. Ils lui dirent : Nous allons aussi avec vous. Ils s’en allèrent donc, et entrèrent dans une barque ; mais cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin étant venu, Jésus parut sur le rivage, sans que ses disciples connussent que c’était Jésus. Jésus leur dit donc : enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent : non. Il leur dit : jetez le filet au côté droit de la barque, et vous en trouverez. Ils le jetèrent aussitôt, et ils ne pouvaient plus le tirer, tant il était chargé de poissons » (Jn, 21, 3-6). Le réalisme dans la représentation de la pêche a frappé les esprits. En 1740, François Bernard Lépicié précise que Jouvenet se serait rendu à Dieppe pour observer les pêcheurs et préparer ainsi sa composition : « M. Jouvenet, qui aimait à opérer sûrement et qui ne s’en rapportait qu’à la nature, se détermina, pour exécuter ce dernier tableau, d’aller à Dieppe.
Il y fit un nombre considérable d’études, examinant avec une attention scrupuleuse les tons et les beautés propres des trois éléments réunis » (cf. Lépicié (1740) dans Lichtenstein et Michel (Ch.), 2010). La composition a été gravée par Jean Audran. Le tableau a été transposé de toile sur toile par la maison Müller en 1942. Une reprise de la transposition a été effectuée par Gérard Ten Kate en 1978 (N. Milovanovic, 2021).
Église Saint-Martin-des-Champs, Paris, 1706 ; saisi à la Révolution ; remis au Muséum, 1792 ; envoyé au musée spécial de l’École française au château de Versailles, 1797 ; déposé à la cathédrale Notre-Dame de Versailles (cf. Denon, [1802-1815] éd. 1999) selon la décision du 16 septembre 1814.
Commentaire :
Fait partie d’une série de quatre tableaux peints pour la nef de l’église Saint-Martin-des-Champs à Paris (voir INV. 5489 ; les deux autres tableaux ont été envoyés en 1811 au musée des Beaux-Arts de Lyon). Les quatre compositions de Jouvenet ont été exposées au Salon de 1704, dans la cour du Louvre en raison de leur format gigantesque (cf. Brême et Lanoë, 2013). En 1705, elles ont été présentées à Louis XIV au Grand Trianon et le roi a décidé de les faire tisser à la manufacture des Gobelins (tenture du Nouveau Testament). Le tissage n’a commencé qu’en 1710-1711 et s’est achevé en 1717 (cf. Bertrand (P. F.), 2015). Le carton de La Pêche miraculeuse a été peint par Jouvenet en 1712, il est conservé au musée de Picardie à Amiens (cf. Loire, 2000a, p. 76). Il semble que Jean Jouvenet n’ait apporté la touche finale à ses compositions qu’en 1706, au moment de leur installation dans la nef de l’église, ce qui expliquerait la date de « 1706 » inscrite auprès de la signature de l’artiste. Le sujet est tiré des Évangiles de Luc et de Jean : « Simon Pierre leur dit : je vais pêcher. Ils lui dirent : Nous allons aussi avec vous. Ils s’en allèrent donc, et entrèrent dans une barque ; mais cette nuit-là ils ne prirent rien. Le matin étant venu, Jésus parut sur le rivage, sans que ses disciples connussent que c’était Jésus. Jésus leur dit donc : enfants, n’avez-vous rien à manger ? Ils lui répondirent : non. Il leur dit : jetez le filet au côté droit de la barque, et vous en trouverez. Ils le jetèrent aussitôt, et ils ne pouvaient plus le tirer, tant il était chargé de poissons » (Jn, 21, 3-6). Le réalisme dans la représentation de la pêche a frappé les esprits. En 1740, François Bernard Lépicié précise que Jouvenet se serait rendu à Dieppe pour observer les pêcheurs et préparer ainsi sa composition : « M. Jouvenet, qui aimait à opérer sûrement et qui ne s’en rapportait qu’à la nature, se détermina, pour exécuter ce dernier tableau, d’aller à Dieppe.
Il y fit un nombre considérable d’études, examinant avec une attention scrupuleuse les tons et les beautés propres des trois éléments réunis » (cf. Lépicié (1740) dans Lichtenstein et Michel (Ch.), 2010). La composition a été gravée par Jean Audran. Le tableau a été transposé de toile sur toile par la maison Müller en 1942. Une reprise de la transposition a été effectuée par Gérard Ten Kate en 1978 (N. Milovanovic, 2021).
Acquisition details
saisie révolutionnaire
Acquisition date
date d'arrivée au Musée : 1792
Owned by
Etat
Held by
Musée du Louvre, Département des Peintures
Location of object
Current location
Sully, [Peint] Salle 915 - Jean Jouvenet (1644-1717)
Index
Mode d'acquisition
Last updated on 22.04.2025
The contents of this entry do not necessarily take account of the latest data.
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